samedi 10 janvier 2009

Discours des voeux, 09/01/2009

Bienvenue à tous ce soir, je vous remercie pour votre présence, pour cette soirée si importante pour nous et pour mon équipe.

Bienvenue à Mme Valladon, conseillère régionale, ancienne maire de Villepreux, conseillère municipale et représentante ce soir de M. Jean-Paul Huchon, président de la région Ile de France,

Bienvenue à M. Colin, conseiller général du canton de Saint Nom-la-Bretèche et maire de Noisy-le roi,

Bienvenue à M. Delaporte, conseiller général du canton et maire de la Celle Saint-Cloud,

Bienvenue à M. Roulin ancien maire de Villepreux,

Bienvenue aux élus de Villepreux, aux adjoints au maire et conseillers municipaux, représentants des villes voisines, j'ai vu des représentants des Clayes-sous-Bois, de Feucherolles, de Noisy-le-roi, de Fontenay-le-Fleury,

Bienvenue à Stéphane Dassé et Alexandre Morlet,

Bienvenue également à Mme Gresy, commissaire de police de Plaisir,

Bienvenue M. Morel, lieutenant des pompiers et responsable des casernes de Villepreux et des Clayes-sous-Bois,

Bienvenue à Mme Gauch de l’inspection académique,

Bienvenue aux enseignants de Villepreux, aux assistantes maternelles, aux commerçants et artisans, aux fournisseurs de service, aux présidents des associations, à l’ensemble des personnes actives de notre ville,

Bienvenue également à l’ensemble des employés communaux présents ce soir.

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Avant tout, je souhaitais commencer par un clin d’œil, en disant à l’ensemble des agents territoriaux et des élus présents ce soir que je profite de ce moment, dernière première fois de mon mandat ! Ils comprendront j’en suis sûr.

Et puis, ce n’est pas courant, je souhaitais débuter cette cérémonie en ayant une pensée spéciale pour mes trois filles. Je voulais leur dire, que même si elles sont loin de moi, elles restent tellement présentes dans mon cœur et encore plus ce soir.


Alors cette cérémonie, l’équipe municipale et moi-même avons voulu l’organiser et cela même si certaines communes proches ont fait un choix différent. Nous avons voulu la maintenir car il est important pour nous de vous voir tous réunis et aussi nombreux pour dresser le premier bilan de notre action et donner les perspectives envisagées pour l’année 2009.

Notre action, on peut l’apprécier ou non, mon projet, on peut le rejeter ou non, mes choix, on peut les accepter ou non mais il vaut toujours mieux entendre directement l’intéressé plutôt que d’écouter des personnes bienveillantes qui se plaisent à répéter ce qu’elles ont cru ou bien voulu comprendre. Alors, mes propos, vous plairont ou non, mais au moins, ils viendront de moi !

Et puis, une dernière chose qui semble dérisoire dans une telle cérémonie mais vous savez que je préfère couper court à toute polémique et rumeur véhiculées souvent par ces mêmes personnes bienveillantes. Le budget des vœux cette année est d’au moins 40% inférieur à celui de l’année dernière, ce qui prouve bien qu’il est possible, comme nous l’avons toujours dit, de faire aussi bien ou mieux mais moins cher.

Tout le conseil municipal se joint à moi pour vous souhaiter sincèrement une excellente année 2009, qu’elle soit heureuse et remplie de joie, qu’elle soit douce et paisible pour votre famille et vos proches, qu’elle vous épargne des douleurs et des peines.

Souhaiter la bonne année à la population est une tradition mais nous savons que l’année 2009 sera douloureuse pour certains d’entre vous comme 2008 l’a été, en particulier pour certains employés communaux. Alors ce soir, je souhaitais avoir une pensée particulière pour la famille de M. Gervais, pour M. et Mme Julien et pour Mme Mocquelet et leur famille respective. Je sais, comme je vous l’ai souvent dit, que les mots ne consolent jamais mais ils sont le témoignage de mon plus profond soutien dans ces moments difficiles.

Il faut bien reconnaître que pour le début d’un mandat, on a connu des situations plus confortables. La crise financière et économique a rendu l’année 2008 difficile et on sait très bien en écoutant ce que les experts prévoient, l’année 2009 risque de l’être encore plus.

Dans une telle situation, les conséquences pour les communes sont souvent plus importantes pour celles qui sont les moins bien armées puisque les baisses, mêmes légères, des subventions versées par l’état, la région ou le département peuvent directement impacter un équilibre budgétaire déjà sensible.

Nous nous devons d’être vigilants mais sachez cependant que malgré les difficultés, il faut conserver l’optimisme, la crise est là, bien présente mais elle aura une fin. Sans optimisme, la France ne pourra pas redémarrer, sans optimisme, on ne pourra pas s’en sortir.

A notre niveau, c’est à nous, de tout faire pour que cette crise ait le moins de conséquences pour la situation déjà délicate de Villepreux.
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Je souhaitais pour débuter appeler ce soir sur la tribune pour me rejoindre deux invités particuliers, inattendus, il s’agit de Thomas et Marion, les enfants de M. et Mme Bonin.

Vous l’avez appris, Villepreux aurait dépassé les 10.000 habitants cette année, d’après les estimations de l’INSEE, et avant les résultats du recensement officiel, je voulais vous présenter le 10.000ème habitant.

J’ai donc l’immense plaisir de vous présenter les 10.000 et 10.001 habitants, Thomas et Marion.

Nous tenions à leur offrir un chèque, symbole de ce moment particulier dans la vie d’une collectivité mais vu l'état des finances, le chèque sera d'un montant de 10.000 centimes d'euros et non pas 10.000 euros !
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Cette fois Thierry, personne ne m’a dit qu’il fallait respecter certaines règles lors d’une telle cérémonie, et tu me connais. Mon objectif restera le même ce soir, je ne souhaite ni m’exprimer pour plaire ou déplaire et ni être consensuel car il est courant de l’être.

Je dirai, ce soir et comme chaque fois depuis le mois de mars, les choses comme je les ressens et comme elles sont car il est important pour moi de toujours vous dire la vérité.

Alors, je vous dirai la première. Cette année, je dois vous l’avouer, je n’ai pas osé regarder les vœux du Président de la République. Déjà pour le 11 novembre, alors que la cérémonie à Villepreux avait lieu 2 heures avant le discours de Nicolas Sarkozy, certains insinuaient que j’avais copié les propos du président. Ce qui quand on y réfléchit, signifiait que j’avais écrit moi-même son discours ou qu’il me l’avait donné en personne la veille au soir. En tout cas, je vous le dis et vous en conviendrez je pense, l’une et l’autre des hypothèses sont flatteuses mais peu vraisemblables quand on y regarde de plus près.

La cérémonie ce soir ayant lieu après celle de Nicolas Sarkozy, qu’est ce qu’on aurait pu dire alors demain !

Quelle année 2008 ! Une des années les plus importantes et denses de ma vie, une année difficile, une année passionnante, une année longue également puisqu’elle aura duré pour moi et pour l’équipe municipale, un peu plus de 15 mois, date du début de notre entrée dans la campagne des élections municipales.  
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En plus d’un an, je peux vous l’assurer, nous avons tout connu et si vous le permettez, je commencerai par les choses que je souhaiterais oublier, même si je pense que cette année, elles se reproduiront encore.

Il y a plus d’un an, j’ai connu ce que je pensais ne jamais connaître dans une campagne des élections municipales, j’ai connu la méchanceté et l’absurdité, celles qui consistent, lors d’un évènement associatif, convivial et organisé dans un lieu mis à disposition par la municipalité, à vous dénoncer, à vous montrer du doigt puis à vous exclure devant vos enfants, simplement parce que vos orientations politiques ne plaisaient pas à l’organisateur et que vous représentiez un risque pour le candidat qu’il soutenait.

En un an, j’aurai appris l’amitié à condition, celle qui consiste à répéter durant la campagne que les oppositions politiques ne sont rien et que l’amitié triomphera une fois l’échéance passée. On oublie simplement de vous prévenir qu’il existe une condition cependant, une condition pour que l’amitié sorte vainqueur de cette élection, que vous la perdiez tout simplement.

En un an, j’aurai appris la démocratie à condition, celle qui consiste à la brandir comme un symbole pour gagner quelques voix et la rejeter si elle n’est pas en votre faveur en tentant d’annuler les résultats d’un vote démocratique.

En un an, j’aurai appris la solidarité à bon compte, celle qui consiste à n’avoir que ce mot à la bouche pour dissimuler le désert d’idées dans lequel on se trouve et à se complaire dans une distribution de primes qui ne résoud rien sur le fond et est perfectible sur la forme.

En un an enfin, j’aurai connu la haine, celle qui consiste à ce qu’aucun jour ne passe depuis 8 mois maintenant sans qu’un tract, qu’une rumeur, qu’un article sur un site Internet ne nous attaquent ou m’attaquent personnellement.

Pas un jour depuis 8 mois sans qu’une de mes phrases, de mes positions ou de mes opinions ne soit transformée ou déformée.

Et enfin, la haine qui ne vient que d’une chose mais c’est la pire chose qui puisse exister pour certains. Je suis de l’UMP et on m’attaque car mon équipe est bien évidemment de droite comme si cela suffisait à ce qu’elle soit incapable de gérer notre ville.

La haine est en eux, elle consiste à me rejeter depuis un an non pas pour mes idées mais pour ce que je représente.

La haine qui ne voit en moi, non plus l’individu, mais le représentant de l’UMP, de l’horreur absolue.

Faute d’idée, on essaie encore et toujours de repositionner le débat sur un combat gauche-droite que j’ai tant combattu durant la campagne.

Le soir même de ma victoire, je le disais à chacun, « je n’ai pas été élu avec l’UMP, Villepreux n’est pas une ville UMP ». Cette déclaration, je la maintiens, elle est toujours d’actualité. J’ai été élu sans étiquette, les personnes qui m’ont suivi l’ont fait pour beaucoup car j’étais sans étiquette, les habitants qui ont voté pour nous l’ont fait pour beaucoup car j’étais sans étiquette.

Dire que l’appartenance à l’UMP peut influencer des décisions au niveau d’une commune de 10.000 habitants, c’est mal connaître ce qu’est la gestion d’une commune.

Dire que l’appartenance à l’UMP peut modifier mon jugement sur des décisions ou des personnes, c’est refuser de me connaître tout simplement.

Alors oui, Villepreux a la particularité d’être une ville sans étiquette avec un maire UMP, cette appartenance, je ne l’ai jamais rejetée, je l’ai toujours revendiquée et assumée. C’est un fait mais cela ne change rien à mon engagement pour la collectivité et à la volonté que j’ai toujours aujourd’hui de faire bouger les choses.

Alors je ne suis pas Stéphane Mirambeau, Maire (UMP) de Villepreux comme beaucoup se plaisent à l’écrire, je suis Stéphane Mirambeau, Maire de Villepreux tout court.

Alors je vous le dis encore ce soir car c’est important de faire le point et même si j’aurai préféré ne pas avoir à le faire, ces critiques qu’on écoute, ces attaques qu’on lit, ces rumeurs qu’on entend ont plusieurs objectifs : la manipulation, la déstabilisation, la désinformation et en quelque sorte, le souhait de faire du mal avant tout.

Alors, à ceux qui se plaisent à faire cela, je vais leur faire plaisir ce soir, je vais leur dire simplement qu’ils y arrivent, à faire du mal. Les attaques, je préfère les prendre pour moi plutôt qu’elles ne blessent les personnes de mon équipe, elles sont injustes et infondées. Mais cette année, j’ai muri et surement vieilli un peu plus vite que d’habitude depuis le mois d’avril. Ce qui me faisait mal hier ne me fait plus rien aujourd’hui et ce qui me touche aujourd’hui me laissera indifférent demain.
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Au fil des mois et de ces attaques incessantes, ma carapace s’est épaissie, juste un peu plus chaque jour. Mme Valladon, M. Colin et M. Delaporte le savent bien, elle s’épaissit rapidement cette carapace qui vous protège au fil du temps.

Mais soyez en persuadés, si ma carapace, me protège de plus en plus du superflu et des agressions, elle reste perméable à l’essentiel et je suis resté le même qu’il y a quelques mois.

L’amitié à condition, la méchanceté, la haine, je préfère leur laisser car elles ne m’intéressent pas, nous ne les voulons pas. Nous ne nous sommes pas battus pendant plusieurs mois, nous n’avons pas gagné pour sombrer dans ces travers. En débutant la campagne il y a 15 mois, je souhaitais proposer autre chose pour Villepreux, simplement et sans haine pour personne.

Je laisse cette haine car Villepreux mérite mieux que cela, ce n’est pas l’objectif que nous nous sommes fixés il y 15 mois, ce n’est pas ce qui nous fait avancer.

La haine ne construit rien, elle détruit tout. Villepreux ne doit pas être la ville de la haine et n’a plus le temps de se perdre dans des combats politiciens qui n’intéressent personne.

Laissez nous le temps d’agir et d’essayer de changer les choses. Je ne demande aucune indulgence car l’indulgence et la responsabilité politique sont deux notions étrangères. Ne nous ne demandez cependant pas de réussir en 8 mois ce que d’autres ont échoué en 13 ans.

Vouloir faire autrement ne mérite pas la guerre que certains mènent chaque jour contre nous.

Le jour même de notre élection, je vous le disais déjà, ma porte sera toujours ouverte pour quelqu’un qui souhaite construire quelque chose avec nous, mais elle restera fermée et pour longtemps à ceux qui souhaitent s’opposer pour s’opposer en ne proposant rien, en critiquant tout, en ne disant pas la vérité ou à ceux qui osent distribuer encore des tracts à l'entrée de la cérémonie des voeux ce soir.

Une chose peut m’être reprochée encore ce soir. Une chose sûrement, une seule chose, ne pas avoir été assez vite dans les réformes pour notre ville mais cela, ils n’ont jamais eu la lucidité de me le reprocher.
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En un an, j’aurai connu le travail, intense et total. Durant la campagne, nous avons pris le temps de définir un programme ambitieux mais réaliste pour donner à Villepreux un nouvel élan en proposant de faire autrement.

Ce programme, nous l’avons construit pour qu’il puisse se mettre en place, non pas en quelques mois mais en six ans, la durée de notre mandat. Le travail a consisté à penser chacune de nos propositions en se posant toujours la même question « Est-ce la meilleure des choses pour Villepreux ? ».

Ce travail est important car les sujets à traiter sont si nombreux. Je demande beaucoup, aux membres de mon équipe tous les jours, mais également au personnel communal.

Je sais que sans eux, nous ne pourrons rien. Je les remercie encore pour leur implication et leur travail. Il n’est pas simple de travailler avec des élus qui vous demandent l’inverse de ce qu’on a pu vous dire durant 13 ans. Mais je leur dis également et je répète les premiers mots que j’ai eus envers eux en mars dernier, votre rôle et votre devoir, sont la mise en œuvre du projet porté par l’équipe municipale.

Je profite de ce moment également pour remercier personnellement l’ensemble des services techniques pour leur action exceptionnelle de ces derniers jours. Eh oui, nous avons même un hiver que nous n’avions pas eu depuis des années, c’est cela Villepreux Autrement !

En un an, j’ai connu l’amitié d’une équipe que j’ai été fier de créer, fier d’avoir menée à la victoire et avec qui je suis fier de travailler encore aujourd’hui. Cette amitié, elle est belle et profonde car elle est née de la volonté de chacun de vouloir s’investir pour notre ville, sans ambition personnelle, ni arrière-pensée et calcul politique.

Cette équipe, je souhaitais vous la présenter encore ce soir et leur dire merci. Merci donc aux adjoints au maire, Sylvie Sevin, Thierry Essling, Pascale Mostermans, Claude Bertin, Florence Brière, Cyrille Tricart, Valérie Barbosa, Olivier Cauchy, merci à Philippe Brière, conseiller municipal délégué et merci à l’ensemble des conseillers municipaux de la majorité, Dominique Ballast, Philippe Azincot, Corinne Ricaud, Jean-Michel Fos, Sylvie Toulouse, Sylviane Harlé, Michel Licois, Françoise Bisserier, Luc Le Metayer, Philippe Lodé, Elise Pelé et Jean-Claude Paysan.

Cette équipe, elle est composée d’habitants, comme vous, qui regardaient leur ville en se disant, simplement, qu’il était possible de proposer autre chose.

Cette équipe, elle est composée d’individus qui n’acceptent rien sans qu’on leur démontre le bien fondé d’une décision ou d’une action. Et je dois vous avouer et j’aime le répéter, si je suis dure avec elle car je sais que chaque jour qui passe est un jour en moins pour Villepreux, elle est dure avec moi et cela me permet de me remettre en question à chaque instant.

En un an, j’aurai connu le respect que j’ai encore aujourd’hui envers les membres de la liste arrivée en 3ème position en mars dernier. Bien évidemment, nous n’étions pas en accord avec certaines de leurs propositions mais nous l’étions pour reconnaitre qu’il fallait enfin tenter quelque chose de nouveau. Je sais qu’en se retirant, ils ont fait naitre l’espoir de la victoire. Je les remercie encore pour cela.

En un an, j’ai connu également l’émotion et la joie, des moments que je ne pourrai pas oublier, qui resteront bien évidemment gravés en moi pour la vie. Ces moments sont d’autant plus forts que personne ne pouvait les imaginer au début de notre campagne. Je me souviens de tout durant cette soirée du 16 mars, de l’attente chez moi, des coups de téléphone que je ne souhaitais pas, de mon arrivée à la mairie, du regard de Cyrille et du reste bien évidemment. Si je devais en garder un, ce serait l’émotion ressentie par Sylvie et moi-même dans la régie, peut-être le moment le plus fort de la campagne, quand je lui répétais qu’on avait gagné de 26 voix et que c’était tout simplement incroyable.

En un an, j’aurai connu le doute également, celui qui vous prend le soir quand vous vous retrouvez seul, celui que vous ressentez lorsque vous vous rendez compte du travail à venir pour mettre en œuvre vos projets. Le doute également, quand seul, le soir de la victoire, vous percevez en un instant, la responsabilité qui est désormais la vôtre. Le doute enfin, des premières semaines quand tout vous semble tellement difficile, peut-être les plus dures d’un mandat, mais qui sont désormais loin de moi je peux vous l’assurer.

Cette responsabilité, chaque jour depuis 8 mois, elle est à nos côtés. Elle nous conseille, elle est là près de nous, dans chacune de nos décisions et de nos actions. Cette responsabilité, elle nous guide car nous savons que Villepreux ne peut plus être sujet à l’improvisation. Villepreux n’a plus les moyens d’attendre et nous devons agir, sans état d’âme, sans regarder en arrière.
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Depuis le mois d’avril, la responsabilité de notre fonction a donc guidé nos choix, certains difficiles mais nécessaires.

La responsabilité, c’est avant tout d’avoir mis en œuvre ce que nous avions dit durant la campagne. On a cette impression que la gestion d’une commune est complexe mais elle se rapproche, quand on y regarde de près, de la gestion que vous faites chaque jour. Chaque jour, vous êtes confrontés aux mêmes problèmes que les nôtres.

Vous payez vos factures, vous payez les salaires des personnes que vous employez, vous attendez le versement des aides de l’état et quand il vous reste de l’argent à la fin du mois, vous avez plusieurs possibilités : soit vous l’utilisez pour les loisirs, soit vous l'économisez pour un projet sur le long terme. Ce que vous savez, c’est une chose simple, vous vous endettez uniquement pour investir sur des projets d’avenir, uniquement si vous pouvez rembourser les échéances, uniquement si vous pouvez continuer à payer vos factures. Vous tentez de réduire vos factures pour pouvoir bénéficier des loisirs, mettre de l’argent de côté, moins emprunter et investir plus rapidement.

Ce que vous faites dans votre vie, nous le faisons de la même façon dans la gestion de notre ville.

La responsabilité, c’est d’avoir su geler très rapidement et malgré notre programme et nos projets, tout investissement majeur pour prendre le temps de réfléchir et d’analyser la situation. Avant tout, le premier rôle d’une équipe municipale doit rester la gestion de la commune et pas autre chose !

Si nous n’avions pas fait cela et anticipé les baisses de subvention et le ralentissement économique dû à la crise, nous aurions aujourd’hui une différence dans le budget de l’ordre du million d’euros, nous imposant encore et toujours de recourir à l’emprunt et d’augmenter de fait les impôts locaux.

La responsabilité, c’est d’avoir enfin écouté les professionnels qui alertaient depuis plusieurs années de l’état des finances de notre commune. Je n’ai pas voulu mener un audit par un cabinet privé mais voulu faire confiance à la Trésorerie Générale et au Conseil Général pour avoir une vue objective de la situation de notre commune. Je n’y reviendrai pas, vous avez reçu chacun leurs conclusions et elles sont éloquentes ! La gestion financière de Villepreux doit changer pour assurer un avenir plus serein.

La responsabilité, c’est d’avoir également fait des choix difficiles comme celui de l’augmentation des prix des services municipaux, c’est d’avoir eu le courage de rattraper ce qui aurait du l’être depuis des années. Comment pourrait-on nous expliquer qu’une dérive financière n’était pas prévisible quand les dépenses de fonctionnement augmentaient en moyenne de 4% par an alors que les recettes augmentaient de 2%.

Entre 2003 et 2007, c’est ainsi que la charge de la restauration pour la commune et donc pour les contribuables, a augmenté de 100.000 €, cette situation n’est plus acceptable et dire le contraire est irresponsable. La responsabilité, c’est également de conserver les tarifs les plus bas par rapport aux autres communes avoisinantes, cela pour ne pas entamer le pouvoir d’achat des familles en cette période difficile.

La responsabilité, c’est d’avoir su, rapidement et quand cela était encore possible, étaler la dette en renégociant un emprunt très pénalisant en un emprunt à taux fixe qui nous permet de dégager 200.000€ par an à partir de l’année prochaine et cela sans aucun risque. La responsabilité, c’est refuser de continuer à endetter la commune encore et toujours sans projet global et vision d’avenir.

La responsabilité, je vous l’avoue, c’est également d’avoir le courage de ne pas reconduire certains emplois contractuels à la mairie.

La responsabilité, c’est d’avoir recherché la réduction des dépenses de fonctionnement en augmentation continue depuis des années et cela sans pour autant réduire les services à la population. Par l’effort et la volonté de tous, l’année 2008 verra les dépenses de fonctionnement en replis, première fois depuis plus de 5 ans et cela sans avoir recours à l’emprunt, première fois également depuis plus de 5 ans.

Au-delà de cela, nous devrions dégager un excédent de fonctionnement légèrement supérieur à celui prévu au budget prévisionnel et malgré la baisse significative de certaines recettes dont notamment celles liées aux droits de mutation et au fond départemental de péréquation de la taxe professionnelle.

La responsabilité, c’est de rechercher à tous les niveaux, les économies, c’est oser là où personnes n’osait, c’est rechercher des recettes supplémentaires. C’est avoir demandé 5.000€ à un producteur de film pour bloquer 2 heures une rue sur Villepreux, c’est avoir acheté les sapins de Noël chez Ikéa pour bénéficier des bons d’achat et que ces arbres ne coutent rien, c’est ne pas hésiter à appeler directement les entreprises pour leur dire que la maintenance de certains équipements étaient trop élevées chaque mois et gagner ainsi 15.000 € depuis mars, c’est également prendre la décision de fermer le gymnase du Trianon dans cette période de grand froid quand le système de chauffage n’arrivait même plus à chauffer pour un coût de plus de 10.000 €, c’est aussi décider que les enfants du centre de loisirs de l’école Jean Rostand soient placés dans le réfectoire correctement chauffé plutôt que de dépenser 4.000€ pour équiper le préau par un système de chauffage qui n’aurait même pas chauffé correctement.

Ajoutées les unes aux autres, ces sommes constituent un total important et ces méthodes le pilier d’une gestion intelligente et efficace.

C’est surtout enfin, utiliser un mécanisme mis à la disposition des collectivités : les marchés publics qui nous permettent de mettre en concurrence les entreprises dans de nombreux domaines et de réaliser des économies d’échelle en planifiant et regroupant les investissements.
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Cette responsabilité nous a guidé en 2008, elle nous guidera en 2009 car, et même si être Maire pour moi, cela représente autre chose que les économies ou la gestion, nous devons bâtir un socle financier solide et sain afin de pouvoir avancer. Sans ce socle, rien ne pourra être bâti, on ne construit pas une maison sur du sable, il faut renforcer la base pour que tout puisse résister. C’est notre premier impératif.

Alors en 2009, nous devrons continuer, sûrement pour une année encore. Nous savons que les attentes sont innombrables mais nous devons dégager des marges de manœuvre pour lancer nos projets, ces projets qui sont devant nous et que nous souhaitons plus que tout mettre en œuvre.

Alors, oui, la première demande que je vous fais ce soir est de savoir attendre. Lors d’un nouveau mandat, on récupère l’héritage de la gestion des années précédentes. Cet héritage nous impose de patienter encore un peu pour débuter notre projet. Nous devons travailler sans relâche pour mieux repartir dans quelques mois. Oui, il faut attendre, pour les rues qu’il faut refaire dans de nombreux quartiers et oui il faut attendre encore pour la crèche mais elle viendra !

En 2009 et sans envisager de débuter le moindre projet de notre programme, nous devons déjà prévoir environ 533.000€ pour terminer les travaux des écoles et cela sans la réfection des cours, plus 720.000€ pour le remboursement des emprunts et environ 300.000€ pour les investissements obligatoires et indispensables au niveau des équipements existants. Sans commencer à mettre en œuvre le programme pour lequel vous nous avez élus, nous devons déjà inscrire plus d’un 1.5 million d’euros en dépenses d’investissement sans compter 400.000€ pour le remboursement des intérêts de la dette.

Nous sommes arrivés aujourd’hui à ne plus pouvoir investir pour l’avenir sans avoir encore et toujours recours à l’emprunt.

Comme je vous l’ai dit, la responsabilité qui est la nôtre aujourd’hui nous dicte une chose, celle de tenter de ne pas continuer à endetter notre commune et donc de limiter les investissements encore cette année.

Alors, il est simple de qualifier ma gestion de gestion « bling-bling mais avouez qu’on a fait mieux en terme de « bling-bling ».

Plusieurs personnes m’ont conseillé, il faut augmenter les impôts en début de mandat, beaucoup oublieront dans 5 ans cette hausse. Je ne veux pas cela, je n’augmenterai pas les impôts si cela peut être évité.

L’augmentation des prix des services municipaux est un rattrapage nécessaire par rapport à ce qui n’avait pas été fait et en comparaison avec les villes voisines, l’augmentation d’impôt doit être justifiée. Je ne veux pas une hausse qui ne s’expliquerait uniquement par une mauvaise gestion ou par la peur de prendre certaines décisions. Le budget est en cours d’élaboration, je vous le dis ce soir, tout sera fait pour que les impôts n’augmentent pas. La crise financière touche l’ensemble de la population, je prendrai les décisions pour limiter les conséquences de celle-ci sur les foyers.

Alors le choix de ne pas augmenter les impôts automatiquement est peut-être un pari mais nous voulons le faire, nous continuerons ainsi à rechercher encore et toujours les économies en conservant l’essentiel. Nous amplifierons l’utilisation des marchés publics pour tout ce qui est possible et nous tenterons de réduire les coûts structurels.

La responsabilité, c’est de vouloir refondre les aides sociales dans un programme plus ambitieux. Le social, ce n’est pas donner l’argent qu’on n’a pas, c’est regarder ce qui est important et ce qui peut vraiment aider certaines familles. J’ai toujours rejeté le principe des quotients, celui qui fait que pour 1 centime, vous n’avez plus droit à rien. Je souhaite prendre le temps pour proposer une politique sociale plus cohérente et plus juste. Ce n’est pas pour faire moins, mais pour faire mieux tout simplement.

La responsabilité, c’est également d’avoir le courage de revoir la politique salariale de la municipalité dans son ensemble, c’est de rationnaliser et de réorganiser les différents services de la mairie. Nous devons créer des synergies, des polyvalences et des passerelles entre les différents services pour que le service à la population soit plus efficace tout en étant moins coûteux, cela tout en étant à l'écoute de tous les employés communaux.

Sur ce point, nous travaillons avec chacun des chefs de service et avec M. Erwan Floch, Directeur Général des Services, pour trouver les bonnes solutions et surtout, nous ne ferons, dans ce domaine comme dans les autres, preuve d’aucune idéologie en recherchant toutes les possibilités et atteindre nos objectifs.

Nous avons déjà commencé en juin dernier par le rapprochement du service des sports avec le service technique, réorganisation qui a démontré rapidement ses bienfaits par la mutualisation des ressources. Nous continuerons cette année. Comment peut-on m’expliquer également qu’un des services de la mairie soit le plus coûteux de toutes les Yvelines pour un service rendu pouvant être amélioré ? Il n’est plus normal d’accepter cela.

La responsabilité, c’est aussi savoir se battre pour ne pas supprimer des services qui vous tiennent à cœur. C’est ainsi que depuis plusieurs semaines maintenant, nous nous battons pour ne pas fermer le théâtre. La fermeture du théâtre sera un choix difficile mais que nous saurons prendre si la situation financière de la commune ne se relève pas et qu’aucune solution ne peut être trouvée. Se battre, c’est tenter de mettre en place une intercommunalité avec les villes voisines pour à la fois proposer mieux en terme de programmation et réduire la contribution de Villepreux dans le fonctionnement. Notre rencontre avec le Président du Conseil Général M. Pierre Bedier et les échanges constructifs avec M. Colin, très attaché au théâtre de Villepreux, peuvent nous permettre d’être optimistes.

La responsabilité, c’est également ne plus accepter qu’une association puisse perdre plus de 150.000€ de trésorerie en 5 ans en créant le service de la jeunesse directement géré par la municipalité et qui aura comme objectif de reprendre les activités déficitaires mais avec un impératif, de faire mieux et ne plus perdre de telles sommes tout en laissant à la charge de l’association les activités à l’équilibre budgétaire.

La responsabilité enfin, c’est définir un plan local d’urbanisme, ambitieux et ne refusant rien par idéologie et tourné résolument vers le renouveau de Villepreux en lui offrant ainsi les possibilités de se développer.
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Villepreux avait pris l’habitude de refuser d’essayer. La pire chose pour moi ce soir serait de vous dire que rien n’est possible et que nous devons encore accepter la fatalité, celle qui consiste à regarder le temps qui passe et à répéter que rien ne peut être fait pour excuser de ne rien faire.

Nous ne baisserons pas les bras, nous refuserons de ne rien faire. Vous ne nous avez pas élu pour cela. Dans 5 ans, nous nous retournerons sur notre parcours, sur nos choix, sur nos décisions. Dans 5 ans, nous regarderons derrière nous et je souhaite pouvoir le dire, j’ai fait quelque chose pour Villepreux, j’ai tenté de changer les choses, j’ai tout fait pour que notre ville se sorte de la situation dans laquelle elle se trouvait.

En 8 mois, nous n’avons pas réussi à mettre en œuvre notre programme, en 3 ans, nous n’y arriverons peut-être pas, un mandat sera peut-être trop court pour cela, mais l’important est ailleurs. L’important est d’avoir voulu enfin commencer à changer les choses.

Depuis 8 mois, je n’ai que cette certitude, si on essaie rien, on est sûr d’une seule chose, c’est que rien ne pourra changer.

Nous devons continuer notre action, l’amplifier encore et toujours et réussir enfin là où les autres ont échoué. Cette action, nous voulons la faire avec vous et non pas contre vous.

J’ai souhaité que 2008 soit l’année de l’excellence pour Villepreux, elle aura été au moins l’année du changement !

Oui, je crois à la responsabilité qui nous guide depuis des mois.

Oui, je crois à la nécessité de changer Villepreux.

Oui, je ne veux plus me contenter d’attendre que le temps passe.

Oui, je crois à la possibilité de sortir Villepreux de la situation dans laquelle elle se trouve.

C’est ensemble que nous pourrons réussir.

C’est ensemble que nous pourrons faire de Villepreux la ville que nous avons toujours rêvé, une ville solidaire, une ville ambitieuse, une ville du 21ème siècle, la première commune de notre canton.

C’est ensemble que nous démontrerons encore une fois, que tout devient possible quand on le veut vraiment.

L’année 2009 devra être l’année de l’optimisme ! Je le crois et je le souhaite.

Bonne année à tous.